Le marché de l’habitat breton Une offre et une demande dynamique

Le marché breton

Malgré un marché contrasté, notamment pour les terrains à bâtir et l’immobilier neuf qui souffrent d’une légère baisse, la demande immobilière reste globalement dynamique en Bretagne, du point de vue de Damien Ruaud, le président du Conseil Régional des Notaires de la Cour d’Appel de Rennes1. Le phénomène de métropolisation qui concerne la plupart des villes bretonnes engendre une forte augmentation des prix de vente des maisons et des appartements. De ce fait, les communes à proximité des métropoles sont plébiscitées par les acquéreurs.

Concernant les types de biens, la demande de maisons anciennes est très forte en Bretagne, d’autant plus avec le Covid-19, comme l’a constaté SeLoger : le taux de consultation des annonces immobilières de maisons en vente en Bretagne a explosé, avec une hausse de 17% depuis le début du confinement3. Si les appartements anciens ont perçu une légère hausse de transactions de 1,6% en 2019, on ne peut pas en dire autant pour les terrains à bâtir et les appartements neufs, qui connaissent respectivement une baisse des ventes de 12,6% et de 8,2%. En effet, le prix de la construction est inaccessible pour les jeunes ménages, qui recherchent des terrains proches des métropoles.

La Bretagne est la région française qui compte le plus grand nombre de propriétaires : en effet, le taux de propriétaires est de 66,3% en Bretagne, contre 58% en France2.

Le marché dans le Finistère

Dans le Finistère, le taux de propriétaire est de 69,3% ; le département se classe donc à la deuxième position du classement breton. A Brest, où le marché est un peu tendu, seuls 44% des ménages sont propriétaires. Si le nombre de transactions pour les maisons anciennes et les terrains à bâtir est en déclin (respectivement 2,2% et 12,5% de baisse), le marché des appartements anciens est au beau fixe avec une hausse de 5,9% en 2019, et un carton plein pour les appartements anciens qui connaissent une augmentation de 65,5% de ventes !1

Le marché dans le Morbihan

67,6% : c’est le taux de ménages propriétaires dans le Morbihan, à la troisième place de la région. Les propriétaires se situent plutôt dans les communes rurales, car l’immobilier à Vannes est extrêmement tendu : la hausse des prix est significative et ne permet pas aux jeunes ménages ou aux ménages modestes de devenir propriétaires en ce moment. Les terrains à bâtir souffrent d’une légère baisse de transactions, de l’ordre de -0,2%, mais le marché est en hausse pour les autres types de biens : +0,7% pour les maisons anciennes, +6,9% pour les appartements anciens et +82,6% pour les appartements neufs1.

Qui sont les porteurs de projet habitat ?

Malgré la crise liée au Covid-19, les Français ont toujours envie d’investir dans l’immobilier, notamment pour leur résidence principale. Si certains conservent les mêmes critères, la plupart ont fait évoluer leur projet : 11% des personnes interrogées ont pensé acquérir un logement avec jardin, et 8% un logement avec une terrasse. 6% rêvent d’un logement plus spacieux, et 7% cherchent une maison ou un appartement en zone rurale4.

En Bretagne, les porteurs de projet ont un profil bien particulier : en moyenne, ils ont 45 ans et ont majoritairement une profession intermédiaire (25%). 31% achètent un bien directement dans leur commune, 44% dans leur département et seulement 6% dans leur région : on constate bien l’attachement des bretons à leur territoire.

Dans le Finistère, l’acquéreur type a entre 30 et 39 ans (24%), une profession intermédiaire (24%) et reste dans son appartement pendant 11 ans et 9 mois.

L’acquéreur type dans le Morbihan est un retraité (24%) de plus de 60 ans (26%) et conserve son appartement 11 ans et 10 mois1.

1 Baromètre de l’immobilier juin 2019 – Notaire et breton

2 Étude Vousfinancer / UNPI / CM Analytics

3 “Avec le confinement, les français recherchent davantage à acheter une maison avec jardin” – BFM Immo

4 Étude d’OpinionWay pour Artémis Courtage