Vous manquez de place chez vous, mais vous ne pouvez pas construire d’extension en longueur ? Choisissez l’extension verticale en surélevant votre maison ! En créant un voire plusieurs étages, vous bénéficierez de plus de pièces sans avoir besoin de déménager.
En quoi consiste la surélévation ?
La surélévation de maison est une construction qui permet de gagner de l’espace sans empiéter sur votre terrain. Cela consiste à ajouter un étage ou une partie d’étage (surélévation partielle) à une maison, en modifiant la structure et le toit de la bâtisse. La toiture peut aussi être déposée puis reposée telle quelle.
Il n’est pas obligatoire de surélever votre maison sur toute sa longueur. Selon votre budget et vos envies, vous pouvez décider de rehausser une partie seulement de votre maison.
Pourquoi surélever une maison ?
Plusieurs raisons peuvent vous donner envie de faire construire une extension verticale :
- vous agrandissez votre surface habitable ;
- si vous avez une maison de ville, vous n’avez sûrement pas la place pour une extension horizontale ;
- vous gagnez en confort de vie grâce à une ou plusieurs pièces supplémentaires ;
- votre maison prend de la valeur pour une potentielle revente ;
- si votre couverture ou votre charpente présentent des faiblesses, la surélévation sera l’occasion de les rénover ;
- vous aurez une meilleure efficacité énergétique, avec une isolation refaite à neuf ;
- vous pourrez installer des panneaux solaires en captant mieux le rayonnement solaire.
Surélévation de maison : la réglementation à connaître
Surélever sa maison induit des travaux importants. Les règles d’urbanisme régissent la construction et l’extension de maison en France. Vous pouvez les consulter dans le plan local d’urbanisme (PLU) à la mairie de votre commune.
Elles vous indiqueront la hauteur maximale d’un bâtiment dans votre ville, une information à connaître avant de vous lancer dans une extension verticale. Les règles de mitoyenneté et de distance y sont également stipulées, tout comme les règles esthétiques et architecturales imposées par la commune ou par les architectes des bâtiments de France si vous vivez dans un secteur protégé.
2ème point à vérifier : l’acte notarié de l’achat de votre parcelle. Il peut indiquer des limites qui ne vous permettront pas de réaliser une surélévation. C’est généralement le cas dans les lotissements.
Demander une étude de faisabilité
Une fois que vous avez consulté votre PLU et que vous vous êtes assuré que la surélévation n’était pas interdite, il est temps de demander une étude de faisabilité à un bureau d’études.
En effet, vous devez vérifier la capacité de votre maison à supporter le poids et les contraintes d’un étage supplémentaire. Un bureau d’études structure est tout à fait habilité pour ce type d’étude.
Le technicien bureau d’études examinera la nature et la résistance de votre sol, la profondeur et la largeur des fondations, la solidité des murs porteurs et des planchers, la hauteur sous plafond et la pente de la toiture.
Si tout est parfait, votre projet continue, sinon il vous proposera des solutions adaptées : renforcer les fondations, modifier la charpente, consolider les murs porteurs, etc.
La demande d’autorisation de travaux
C’est l’heure des démarches administratives ! Alors, permis de construire ou déclaration de travaux ?
C’est très simple : si la surface ajoutée ne dépasse pas les 20 m² (ou les 40 m² pour les communes avec PLU ou POS), et que la surface habitable après travaux ne dépasse pas les 150 m², alors une déclaration préalable de travaux suffit.
Ce n’est pas le cas ? Il vous faudra donc demander un permis de construire.
A noter : si votre maison est située dans une zone sensible ou classée, un permis de construire est obligatoire dans tous les cas.
Le recours à un architecte est exigé si la surface habitable totale dépasse les 150 m² après l’ajout de l’étage.
N’oubliez pas de demander une autorisation d’occuper le domaine public routier pour les échafaudages ou la grue s’ils risquent d’empiéter sur la voie publique.
Une fois votre demande déposée, il faudra attendre un mois pour obtenir une réponse à votre demande préalable de travaux, ou deux à trois mois pour un permis de construire. Si votre projet est jugé non conforme, vous ne pourrez pas faire votre surélévation.
La surélévation de maison en copropriété
Surélévation de maison et voisinage font rarement bon ménage. En effet, cela peut occasionner des désagréments à vos voisins : perte de luminosité, vis à vis plus important, privation de vue, ombrage…
Même si l’autorisation de vos voisins n’est absolument pas requise pour ce type de travaux (sauf si vos maisons sont mitoyennes), il vaut mieux leur demander leur accord écrit afin d’éviter de créer un conflit. Sinon, ils pourraient porter réclamation durant la procédure de déclaration de travaux ou de permis de construire et faire échouer votre projet.
Les servitudes de voisinage sont également à prendre en compte : la distance entre les maisons doit être respectée par la surélévation, cela ne doit pas gêner leur accès à la voie publique, etc.
Quel matériau choisir ?
Plusieurs matériaux sont utilisables pour une surélévation : bois, béton cellulaire ou acier.
La surélévation de maison en bois est un choix de plus en plus privilégié par les propriétaires ! C’est un matériau écologique, recyclable, qui fournit une excellente isolation sans trop d’épaisseur. Sa légèreté simplifie la tâche des artisans, tout en sollicitant peu la structure existante.
Autre matériau isolant, le béton cellulaire prend la forme de blocs. Bien qu’il soit plus coûteux que le bois, c’est un bon investissement de par sa longévité.
Enfin, l’acier est parfait pour poser la structure sur la charpente existante : il n’est donc pas nécessaire de la déposer. Très léger également, sa pose est simple, ce qui facilite les travaux.
Prix d’une surélévation de maison
Étant donné la complexité des travaux, le coût d’une surélévation de maison est très important. Plus qu’une extension latérale.
Rentrons tout de suite dans le vif du sujet : il faut compter entre 1800 et 2500€ TTC par m² ajouté, sur une maison saine. Mais sachez que le prix peut considérablement varier en fonction de votre projet : taille de l’agrandissement, qualité du bâti, matériau choisi, pente, type de pièces, isolation, aménagement de terrasse, fenêtres, revêtements intérieurs et extérieurs, etc.
Notre conseil, c’est de demander plusieurs devis à des artisans différents pour comparer leurs propositions. Vous pourrez en rencontrer lors des salons Viving !
Des dépenses administratives sont également à prévoir. Par exemple, vous devrez payer un droit d’occupation du domaine public en cas d’installation de grue ou d’échafaudage sur la voie publique. N’oubliez pas que cette extension verticale doit être déclarée aux impôts, qui revaloriseront alors votre taxe foncière. Vous devez également prévenir votre assureur, qui modifiera votre assurance habitation en conséquence.
Vos questions sur les maisons surélevées
Comment savoir si on peut surélever sa maison ?
Toutes les maisons ne peuvent pas être surélevées. Il faut d’abord vérifier que votre maison peut supporter un étage supplémentaire, via une étude de faisabilité. Autre point qui peut vous empêcher de surélever votre maison : le plan local d’urbanisme et le plan d’occupation des sols. Si la surélévation n’est pas conforme au PLU ou au COS, vous ne pourrez pas vous lancer dans de tels travaux.
Peut-on surélever une maison sans permis de construire ?
C’est possible si votre agrandissement est inférieur à 20 ou 40 m², en fonction de votre PLU. Dans ce cas, une simple déclaration préalable de travaux suffit. Au-delà, le permis de construire est obligatoire, même si la surélévation n’a pas d’incidence sur l’emprise au sol de votre maison.
Peut-on surélever une maison sans fondations ?
Non. Si les fondations de votre maison sont insuffisantes ou inexistantes, il faut à tout prix les renforcer ou les créer avant de surélever votre maison. Une étude de faisabilité technique vous aiguillera.