Bail réel solidaire et immobilier social : solutions de logement pour les revenus modestes

Dans un contexte où la tension sur le marché du logement ne cesse de s’accentuer, accéder à un toit décent est devenu un véritable défi pour de nombreux ménages. Les prix de l’immobilier atteignent des sommets dans de nombreuses villes, tandis que l’offre de logements abordables peine à suivre la demande.

Face à ces difficultés, deux dispositifs émergent ou se renforcent comme des leviers concrets : le bail réel solidaire (BRS), qui permet d’accéder à la propriété à un coût réduit, et l’immobilier social, qui propose des solutions locatives à loyers modérés. Deux logiques différentes, mais une même ambition : faciliter l’accès au logement pour les revenus modestes. Décryptage.

Le bail réel solidaire : un tremplin vers la propriété à coût maîtrisé

Qu’est-ce que le bail réel solidaire ?

Le bail réel solidaire (BRS) est un dispositif relativement récent, porté par les organismes de foncier solidaire (OFS). Son principe est simple : vous achetez uniquement le bâti (la maison ou l’appartement), mais pas le terrain, qui reste la propriété de l’OFS.

Comme l’explique Marie Michea, directrice générale Bretagne chez Nexity :

« Le terrain est acheté par l’organisme foncier solidaire et vous achetez le bâti. Vous êtes complètement propriétaire de la maison ou de l’appartement. Tous les mois, vous allez payer une redevance, sous la forme d’un tout petit loyer pour le terrain, qui est de l’ordre d’un euro du mètre carré par mois. »

Ce modèle permet de réduire considérablement le coût d’acquisition, tout en restant dans une logique de propriété.

Des conditions d’accès encadrées

Le BRS est réservé aux résidences principales et soumis à des plafonds de ressources, qui varient selon la zone géographique. Les candidats sont sélectionnés selon un système de cotation, en lien avec les besoins identifiés sur le territoire.

Toujours selon Marie Michea :

 » Les grilles de cotation consistent à proposer des profils de candidats à l’organisme foncier solidaire, à la collectivité et à la mairie, qui viennent valider ou privilégier tel ou tel candidat. »

Un prix imbattable pour devenir propriétaire

Le principal avantage du BRS réside dans son prix de vente largement en dessous du marché. Marie Michea donne un exemple parlant :

« Avec le BRS, on est à peu près entre 30 et 40 % du prix du marché. Par exemple, sur Vannes, là où le prix moyen est à peu près à 4 600 ou 5 000 euros du mètre carré, ici, on est aux alentours de 3 000 euros du mètre carré. »

Un différentiel qui peut faire toute la différence pour des ménages exclus du marché classique. Elle ajoute :

« Les bails réels solidaires sont un dispositif qui permet à chacun d’accéder à la propriété à des prix imbattables grâce à l’aide de la collectivité. »

Si vous êtes intéressé, le premier réflexe est simple :

« Vous rendre sur les sites des organismes fonciers solidaires, qui orientent souvent vers des programmes pouvant être proposés en bails réels solidaires. »

L’immobilier social : un pilier historique toujours essentiel

Les différentes formes de logement social

Le logement social, porté historiquement par des bailleurs sociaux (offices HLM, entreprises publiques, etc.), propose des logements à loyers modérés, accessibles sous conditions de ressources. Ces logements sont financés par l’État et les collectivités locales, et sont répartis en différentes catégories selon le niveau de revenu des locataires (PLAI, PLUS, PLS…).

Mais l’immobilier social ne se limite pas au parc public. Il existe aussi des acteurs hybrides, comme les agences immobilières sociales (AIS), qui élargissent l’offre.

Les agences immobilières sociales : un maillon complémentaire

Les AIS jouent un rôle de passerelle entre le parc privé et la logique sociale. Comme l’explique Mélodie Moreels, directrice de l’AIS Soliha :

« Un public aux ressources modestes aura du mal à se loger dans un parc privé classique. L’agence immobilière à caractère social marche en complémentarité des bailleurs sociaux. Elle va se rapprocher de propriétaires bailleurs privés ou de communes pour proposer de conventionner les logements. »

Concrètement, ces agences proposent à des propriétaires de conventionner leurs biens : un loyer plafond est fixé, en échange de contreparties fiscales pour le bailleur. Cela permet d’augmenter l’offre de logements à loyers accessibles, sans attendre la construction de nouveaux bâtiments.

Comment faire une demande de logement social (ou via une AIS) ?

Pour accéder à un logement social ou à une offre via une AIS, le point de départ est le même : l’obtention d’un numéro unique.

Mélodie Moreels insiste :

« Ce que je conseille à une personne en recherche d’un logement social est l’obtention du numéro unique. C’est vraiment la porte d’entrée. »

Une fois inscrit, votre dossier est visible par l’ensemble des bailleurs sociaux, y compris les agences immobilières sociales. Cela facilite l’orientation vers des logements correspondant à votre profil :

« Tous les bailleurs sociaux, y compris l’agence immobilière sociale, vont avoir accès à la candidature de ce locataire, ce qui va nous permettre très rapidement de voir ce que cette personne recherche et lui proposer des logements en adéquation. »

Avantages et limites du logement social

Le logement social reste une bouée essentielle pour les personnes en difficulté. Il garantit des loyers abordables, une certaine stabilité, et parfois un accompagnement social.

Toutefois, il souffre d’une demande largement supérieure à l’offre, avec des délais d’attente pouvant être longs selon les territoires. Le renforcement du rôle des AIS est l’une des pistes envisagées pour accroître rapidement l’offre disponible, notamment dans le parc privé.

Le bail réel solidaire et l’immobilier social, qu’il soit public ou à travers des agences sociales, sont deux réponses distinctes mais complémentaires à la crise du logement. Le premier permet d’accéder à la propriété à moindre coût, quand le second garantit un accès à la location pour les revenus modestes.

Tous deux s’appuient sur des logiques de solidarité, d’accompagnement et d’encadrement des prix, indispensables dans un contexte où l’immobilier s’éloigne des capacités financières d’une grande partie de la population.

Multiplier ces dispositifs, les faire connaître et les adapter localement sont autant de leviers pour construire une offre de logement plus juste, plus accessible, et plus durable.

Plus d’info dans le podcast De la Cave au Grenier disponible sur toutes vos plateformes d’écoute

Comment aménager un bar de cuisine ?

Le bar de cuisine s’invite de plus en plus dans les intérieurs. À la fois pratique et esthétique, il séduit par sa polyvalence : coin repas rapide, espace de convivialité ou élément de décoration à part entière, il s’adapte à toutes les configurations. Si vous envisagez d’en installer un chez vous, encore faut-il bien penser son aménagement. Suivez nos conseils pour concevoir un bar de cuisine aussi fonctionnel qu’harmonieux.

Pourquoi créer un bar dans votre cuisine ?

Un espace convivial pour tous les moments

Le bar de cuisine est souvent synonyme de partage. Il permet de prendre un café en tête-à-tête, de discuter pendant la préparation du dîner ou d’accueillir des invités dans une ambiance décontractée. Il devient un véritable trait d’union entre la cuisine et le reste de la maison.

Une solution pratique au quotidien

En plus d’être accueillant, le bar s’avère très utile au quotidien. Il peut faire office de coin repas pour les matins pressés, de surface de préparation supplémentaire ou encore de poste de télétravail improvisé.

Un vrai plus déco et tendance

Côté style, le bar donne du caractère à votre cuisine. En jouant sur les matériaux, les formes ou les couleurs, vous pouvez créer un espace sur mesure, en accord avec le reste de votre décoration intérieure.

Quel type de bar choisir selon sa cuisine ?

Le bar îlot central : idéal pour les grandes cuisines ouvertes

L’îlot central avec bar intégré est parfait pour les cuisines spacieuses. Il structure l’espace tout en permettant une circulation fluide. C’est un bon choix si vous aimez cuisiner en étant entouré.

Le bar en prolongement d’un plan de travail

Très répandu, ce type de bar est à la fois simple et efficace. Il prolonge votre plan de travail et permet de conserver une ligne continue. Il convient particulièrement aux cuisines en longueur ou en L.

Le bar d’angle ou escamotable pour les petits espaces

Si votre cuisine est plus restreinte, vous pouvez opter pour un bar escamotable ou en angle. Il se plie à vos besoins sans empiéter sur l’espace de circulation. Certains modèles se replient ou s’intègrent dans un meuble pour plus de discrétion.

Le bar intégré à un mur ou une cloison verrière

Installer un bar contre un mur ou en prolongement d’une verrière permet de délimiter les espaces tout en conservant une sensation d’ouverture. C’est une bonne solution pour structurer une cuisine ouverte sans cloisonner.

Les critères à prendre en compte avant de vous lancer

Les dimensions idéales pour un bar fonctionnel

Pour un confort optimal, prévoyez au minimum 25 à 30 cm de largeur par personne et une longueur d’au moins 120 cm pour accueillir deux convives. Assurez-vous également d’un dégagement suffisant autour du bar.

La hauteur : standard ou snack ?

Un bar peut mesurer entre 90 cm (hauteur standard) et 110 cm (hauteur snack). La première convient pour une assise classique, tandis que la seconde nécessite des tabourets hauts. Le choix dépend du confort recherché et du style souhaité.

Les matériaux : esthétique et durabilité

Bois, stratifié, pierre, inox, béton ciré… Les options ne manquent pas. Optez pour des matériaux résistants à l’usage quotidien et faciles à entretenir, tout en veillant à leur cohérence avec le reste de la cuisine.

L’éclairage : créer une ambiance chaleureuse

Un bon éclairage est essentiel pour mettre en valeur votre bar. Suspensions au-dessus du plan, LED intégrées ou éclairage indirect : veillez à créer une lumière douce, ni trop vive ni trop faible.

Le choix des tabourets : confort et style

Les tabourets participent à l’ambiance de l’ensemble. Choisissez-les avec dossier pour plus de confort si vous comptez y passer du temps, et adaptez leur hauteur à celle du bar. Leur design doit s’harmoniser avec votre mobilier.

Agencer votre bar selon la configuration de votre cuisine

Cuisine ouverte sur le salon : créer une transition naturelle

Le bar peut servir de séparation entre la cuisine et le salon sans bloquer la vue. Pensez à jouer sur les hauteurs ou les matériaux pour marquer la délimitation, tout en conservant une continuité visuelle.

Cuisine en longueur ou en L : optimiser sans encombrer

Dans ce type de configuration, le bar en prolongement de plan de travail est souvent la meilleure option. Il n’empiète pas sur la circulation et reste facile à intégrer dans l’existant.

Petite cuisine : astuces gain de place et modularité

Dans une cuisine réduite, chaque centimètre compte. Un bar rabattable, un comptoir escamotable ou une tablette murale peuvent faire office de coin bar tout en restant discrets une fois repliés.

Astuces déco pour personnaliser votre bar de cuisine

Mélanger les matériaux pour un effet waouh

Associer le bois et le métal, la pierre et le verre ou encore le stratifié et le béton crée un rendu plus dynamique. Cela permet aussi de mieux délimiter visuellement l’espace bar du reste de la cuisine.

Ajouter des rangements intégrés

Profitez de l’espace sous le bar pour installer des niches, étagères ou tiroirs. Vous gagnez en praticité sans alourdir l’ensemble.

Jouer avec la couleur et les contrastes

Un bar de couleur différente du reste de la cuisine peut devenir un véritable point focal. À l’inverse, une teinte coordonnée renforcera l’harmonie de l’ensemble.

Accessoiriser sans surcharger

Une belle planche en bois, quelques bocaux, des plantes ou des tabourets design suffisent à apporter du style. Évitez d’encombrer inutilement le comptoir afin de préserver sa fonctionnalité et son esthétisme.

Aménager un bar dans votre cuisine est une excellente idée pour gagner en convivialité, en confort et en style. Que vous disposiez d’un grand espace ou d’une cuisine compacte, il existe des solutions adaptées à chaque configuration.

En prenant en compte les bonnes dimensions, les bons matériaux et l’agencement global, vous pouvez créer un coin bar pratique, esthétique et parfaitement intégré à votre intérieur.

Alors, prêt à vous lancer dans l’aménagement de votre futur bar de cuisine ?

Anticiper l’accessibilité d’un logement

Un logement confortable et fonctionnel, c’est ce que chacun recherche au quotidien. Mais que se passe-t-il lorsque survient un accident, une perte de mobilité, ou simplement avec le temps qui passe ? Trop souvent, l’adaptation du logement devient une urgence plutôt qu’un choix anticipé. Pourtant, penser à l’accessibilité dès la construction ou lors d’une rénovation est un véritable levier de confort, d’autonomie et de valorisation de votre bien.

Pourquoi anticiper l’accessibilité de son logement ?

Une réalité pour tous : vieillissement, accident, handicap temporaire ou permanent

« Une personne qui a un accident de vie, une personne née avec un handicap ou une personne souhaitant vieillir dans son logement peut avoir besoin d’un logement accessible. »

Clément Bodilis, FLEC

Ces situations peuvent toutes rendre le logement d’origine inadapté, voire dangereux. Anticiper, c’est éviter de devoir tout réaménager dans l’urgence.

« Il est nécessaire de penser à l’adaptabilité de son logement quand on arrive à 50-60 ans. »

Clément Bodilis, FLEC

C’est souvent à ce moment-là qu’il devient judicieux d’envisager certains aménagements avant qu’ils ne deviennent indispensables.

Les bénéfices : autonomie, confort, valorisation du bien

Un logement accessible ne profite pas seulement aux personnes en situation de handicap. Il facilite la vie de tous : jeunes parents avec poussette, seniors, personnes convalescentes… De plus, un bien adaptable est souvent mieux valorisé sur le marché immobilier, car il répond à des besoins croissants dans la société.

« Même si on ne peut pas procéder à la mise aux normes PMR de son logement dans l’immédiat, il est important de l’anticiper pour que ce soit plus facile à réaliser ensuite. »

Clément Bodilis, FLEC

Prévoir en amont certains aménagements rendra leur mise en œuvre plus simple et moins coûteuse le moment venu.

Une démarche responsable et inclusive

Penser accessibilité, c’est aussi adopter une vision solidaire de l’habitat. En rendant les logements utilisables par tous, sans distinction, vous participez à une société plus inclusive et respectueuse des parcours de vie de chacun.

Quelles sont les normes et réglementations en vigueur ?

Qu’est-ce qu’un logement PMR ?

Un logement PMR (Personne à Mobilité Réduite) est conçu ou aménagé pour permettre à toute personne, quelles que soient ses capacités physiques, de s’y déplacer, s’y repérer et y utiliser les équipements de manière autonome.

« Le passage des portes est la principale source de problème dans un logement quand on est handicapé. Par exemple, beaucoup de logements, en général des années 60-70, ont des portes en 73 cm, alors que le passage d’un fauteuil roulant nécessite des portes de 93 cm dans l’idéal. »

Clément Bodilis, FLEC

Ce type de contrainte illustre bien la nécessité d’anticiper certaines dimensions dans les plans ou travaux.

Le cadre réglementaire : construction neuve et rénovation

Dans le neuf, les logements en rez-de-chaussée ou accessibles par ascenseur doivent respecter des normes d’accessibilité précises, fixées par le Code de la construction et de l’habitation. En rénovation, l’obligation est plus souple, mais il est fortement recommandé de se rapprocher des recommandations en vigueur pour anticiper les besoins futurs.

« Qu’il s’agisse d’un logement neuf ou d’un logement à rénover, on pense peu aux normes PMR, on privilégie l’instant T. Ainsi, si on doit ajouter des mètres carrés, on va préférer le faire pour la pièce de vie, plutôt que pour les toilettes et la salle de bains. »

Clément Bodilis, FLEC

Pourtant, ces pièces techniques sont souvent celles qui demandent le plus d’adaptations spécifiques.

Des aides disponibles pour financer les travaux

Depuis janvier 2024, MaPrimeAdapt’ permet de financer une partie des travaux nécessaires à l’adaptation du logement. Cette aide s’adresse aux personnes âgées ou en situation de handicap, sous conditions de ressources. D’autres dispositifs existent, comme ceux proposés par l’ANAH, les caisses de retraite ou les collectivités locales.

Comment concevoir ou adapter un logement accessible ?

Adapter son logement existant : les points clés

Lorsqu’il s’agit de rendre un logement accessible, certains aménagements sont prioritaires. Il convient d’agir sur la circulation intérieure (espaces de rotation, suppression des seuils), la salle de bains, les toilettes, ou encore la cuisine.

Des aménagements simples mais efficaces

Vous pouvez déjà améliorer sensiblement l’accessibilité de votre logement avec quelques gestes :

Installer des barres d’appui dans la salle de bains ou les toilettes
Remplacer la baignoire par une douche de plain-pied
Poser des poignées ergonomiques
Élargir les passages de portes si cela est possible
Prévoir une suite parentale au rez-de-chaussée
Optimiser la largeur des accès, même si les normes PMR ne peuvent être respectées entièrement.

« Pour les aidants aussi, il est impératif d’avoir un logement adapté PMR, notamment dans les réadaptations de douche. La robinetterie doit être adaptée aussi à l’aidant, pour qu’il puisse procéder à la toilette de manière la plus simple possible. »

Clément Bodilis, FLEC

L’accessibilité concerne donc aussi ceux qui accompagnent au quotidien.

« La cuisine est d’emblée la pièce qui ne sera pas à la bonne hauteur, donc ça fera partie des éléments à adapter. Ca reste des meubles à changer, donc c’est plus simple. Habituellement, les plans de travail ont une hauteur de 90-93 cm, les normes PMR fixent une hauteur idéale à 85 cm. »

Clément Bodilis, FLEC

Un exemple concret de petit ajustement aux grandes conséquences.

Concevoir un logement neuf avec une vision d’avenir

Si vous faites construire, profitez-en pour intégrer dès le départ une logique de logement évolutif. Prévoyez des pièces modulables, une salle d’eau au rez-de-chaussée, ou encore des gaines techniques permettant l’installation future d’un monte-escalier.

« Pour optimiser l’accessibilité de son logement, il est important d’anticiper le plus possible. Quitte parfois à changer de maison et en racheter une autre. »

Clément Bodilis, FLEC

Dans certains cas, il peut être plus simple et pertinent de repenser complètement son cadre de vie.

Faire appel aux bons professionnels

Pour un diagnostic précis et des solutions adaptées, n’hésitez pas à consulter un ergothérapeute ou un architecte spécialisé dans l’accessibilité.

« L’ergothérapeute est une personne clé dans l’adaptation PMR d’un logement. Elle apporte des conseils et conçoit les plans. »

Son expertise est précieuse pour combiner accessibilité, confort et réalisme budgétaire.

Vers une accessibilité universelle : un enjeu de société

Une démarche au-delà du handicap : le logement évolutif

Un logement bien pensé aujourd’hui, c’est un lieu de vie qui vous accompagne demain. L’accessibilité n’est pas synonyme de médicalisation, elle est synonyme de liberté. Concevoir un logement qui s’adapte, c’est investir dans sa qualité de vie sur le long terme.

Favoriser le maintien à domicile et éviter les ruptures de parcours de vie

Adapter son logement permet aux personnes âgées ou en situation de handicap de continuer à vivre chez elles, dans leur environnement familier. C’est une alternative durable et humaine aux structures spécialisées, souvent coûteuses ou éloignées du cadre de vie habituel.

Anticiper l’accessibilité d’un logement, ce n’est pas simplement se conformer à une réglementation. C’est faire le choix d’un habitat accueillant, évolutif et respectueux des besoins de chacun. Que vous soyez en phase de construction ou de rénovation, de nombreuses solutions existent pour rendre votre logement plus inclusif. Et avec les aides disponibles comme MaPrimeAdapt’, il n’a jamais été aussi accessible… d’être accessible.

Plus d’info dans le podcast De la Cave au Grenier disponible sur toutes vos plateformes d’écoute

Aménager une mezzanine en chambre

Vous disposez d’une mezzanine inutilisée ou sous-exploitée ? Pourquoi ne pas la transformer en une véritable chambre, cosy et fonctionnelle ?

Aménager une mezzanine en espace nuit est une solution astucieuse pour optimiser les mètres carrés sans engager de lourds travaux. Mais attention, quelques points clés doivent être anticipés pour en faire un lieu agréable, sûr et confortable. Suivez nos conseils pour réussir cette transformation.

Pourquoi transformer une mezzanine en chambre?

Un gain de place précieux

Dans les intérieurs où chaque mètre carré compte, la mezzanine offre une surface exploitable sans empiéter sur le reste de la pièce. C’est l’occasion de libérer le salon ou le bureau en y déplaçant l’espace nuit.

Une pièce atypique pleine de charme

Les mezzanines apportent une touche d’originalité à la décoration intérieure. Leur position en hauteur crée une impression de cocon suspendu, particulièrement appréciée dans les logements avec du cachet ou une belle hauteur sous plafond.

Un espace idéal pour une chambre d’appoint ou d’adolescent

Cet espace peut être parfaitement adapté en chambre secondaire ou chambre pour ado en quête d’un peu plus d’indépendance. Bien agencée, la mezzanine devient une pièce à part entière, dotée de tout le confort nécessaire.

Les 5 points clés à anticiper avant l’aménagement

La hauteur sous plafond et l’accessibilité

Avant tout, vérifiez que la hauteur sous plafond est suffisante pour circuler debout, ou du moins pour s’asseoir confortablement sur le lit. Un minimum de 1,80 m est recommandé. Si la hauteur est plus faible, envisagez plutôt un couchage bas type futon ou matelas au sol.

L’accès doit aussi être sécurisé, via un escalier stable ou une échelle robuste.

L’intimité et la séparation de l’espace

La mezzanine étant souvent ouverte sur la pièce principale, il convient de réfléchir à une solution de séparation visuelle ou acoustique. Rideaux épais, claustras, panneaux japonais ou verrières peuvent faire office de cloison légère sans alourdir l’ensemble.

La sécurité

Assurez-vous que le garde-corps est aux normes et suffisamment haut pour prévenir tout risque de chute. Pensez également à l’aération : la chaleur montante, une bonne circulation de l’air est indispensable pour garantir un sommeil agréable.

L’isolation phonique et thermique

Un bon aménagement passe aussi par le confort au quotidien. Renforcez l’isolation acoustique avec des tapis épais ou des panneaux muraux.

Côté thermique, vérifiez que la mezzanine ne devient pas un four l’été ou un frigo l’hiver, au besoin avec des rideaux isolants ou une ventilation adaptée.

L’éclairage naturel et artificiel

Profitez autant que possible de la lumière naturelle en évitant d’obstruer les ouvertures. Complétez avec un éclairage d’appoint adapté à l’ambiance souhaitée : liseuses, suspensions douces ou lampes à intensité variable.

Comment optimiser l’espace dans une chambre en mezzanine ?

Choisir un mobilier adapté aux petites hauteurs

Misez sur des meubles bas, compacts et multifonctionnels. Un lit sans cadre, des tables de chevet minimalistes ou encore une commode basse seront plus appropriés que du mobilier traditionnel. L’objectif : éviter l’effet d’écrasement visuel et préserver un sentiment d’espace.

Exploiter les rangements bas

Sous les pentes ou le long des murs, chaque recoin peut accueillir des rangements malins. Coffres, tiroirs à roulettes ou caissons sur mesure permettent de maximiser le volume sans encombrer la circulation.

Maximiser la circulation et éviter l’encombrement

Veillez à conserver des zones de passage fluides. Laissez de l’espace autour du lit, même minime, pour faciliter les déplacements. Bannissez les meubles superflus et optez pour des solutions gain de place.

Décorer une chambre en mezzanine : nos conseils

Créer une ambiance cocooning

Apportez chaleur et confort avec des textiles doux : plaids, coussins, tapis moelleux.

Choisissez un éclairage tamisé et modulable pour créer une atmosphère propice à la détente.

Privilégier les tons clairs et les miroirs

Pour agrandir visuellement une pièce en hauteur réduite, optez pour une palette de couleurs lumineuses. Le blanc, les tons sable ou les nuances pastel réfléchissent la lumière et donnent une sensation d’espace. Les miroirs, bien placés, accentuent cet effet tout en ajoutant une touche déco.

Jouer sur les matières naturelles

Le bois, le lin, le coton ou encore le rotin créent une atmosphère apaisante et chaleureuse. En plus d’ajouter une touche esthétique, ces matières contribuent à rendre l’espace plus confortable et accueillant, tout en s’intégrant facilement dans une décoration contemporaine ou plus rustique.

Transformer une mezzanine en chambre est un excellent moyen d’exploiter un espace en hauteur tout en ajoutant une pièce de vie. Pour réussir cet aménagement, il est essentiel d’anticiper les contraintes de hauteur, d’intimité et de sécurité. Un mobilier adapté, une décoration bien pensée et quelques astuces d’optimisation suffisent à faire de ce coin perché un véritable cocon.

Bien préparer son projet piscine

Construire une piscine, c’est bien plus qu’un simple projet d’aménagement extérieur. C’est une démarche qui demande réflexion, anticipation et méthode. La première étape de ce projet sera de planifier votre projet. C’est la clé d’un chantier réussi et d’un espace agréable à vivre !

Dans cet article, vous trouverez les 6 grandes étapes à suivre pour concevoir une piscine à la fois esthétique, fonctionnelle et adaptée à votre environnement.

1. Définir vos besoins et vos envies

Avant même de penser aux matériaux ou aux dimensions, il est important de clarifier les attentes autour du projet.

Quel usage souhaitez-vous faire de votre piscine ?

S’agit-il d’un bassin destiné à la baignade familiale, à la pratique du sport ou à la détente ? Ce point influence de nombreux choix techniques, esthétiques et budgétaires.

La piscine est devenue un lieu de vie. On peut y nager, y tremper les pieds, partager des moments avec la famille, les amis. Et au-delà de la piscine en elle-même, il faut aussi penser à l’aménagement des alentours pour faire la sieste, faire à manger, surveiller les enfants quand ils sont dans la piscine…

Stéphane Hingue – Presqu’île Piscine

Quel type de piscine privilégier ?

On distingue plusieurs grands types :

Les piscines enterrées : durables et personnalisables

Les piscines semi-enterrées : souvent plus accessibles

Les piscines hors-sol : rapides à installer.

Un nouveau type de piscine est apparu : la mini piscine urbaine, qui nécessite moins de demandes, moins d’obligations techniques. Et en plus, mesurant moins de 10m2, elle n’est pas imposable.

Stéphane Hingue – Presqu’île Piscine

 Côté matériaux, les solutions vont du béton traditionnel aux coques polyester, en passant par les piscines en bois ou modulaires.

La sécurité avant tout

On compte 3 niveaux normés d’installation périphérique :

P90-307 : simple alarme

P90-308 : tout ce qui va être flottant (les bâches, les volets, etc).

P90-309 : tout ce qui va être rigide et se ferme avec une clé (les abris coulissants, les barrières, etc.)

Stéphane Hingue – Presqu’île Piscine

2. Evaluer votre terrain et votre environnement

Une piscine ne s’installe pas n’importe où. Il convient d’étudier les spécificités de votre jardin.

Etude de faisabilité

Prenez en compte :

La topographie

La nature du sol : argileux, sableux, rocheux, etc.

L’exposition : une orientation sud, protégée du vent, favorise une température de l’eau plus agréable.

Le lieu de construction : plutôt éloigné de la vie quotidienne à l’extérieur. Si vous avez un très grand jardin, essayez malgré tout de garder une proximité, sinon vous en profiterez moins.

Règles administratives à respecter

Avant toute chose, consultez le plan local d’urbanisme (PLU) et informez-vous sur les obligations :

Une déclaration préalable est souvent nécessaire pour les piscines entre 10 m² et 100 m².

Un permis de construire peut être exigé selon la taille, la couverture ou la localisation du bassin.

Les règles de mitoyenneté, les distances à respecter et les dispositifs de sécurité sont encadrés par la loi (barrière, alarme, abri, etc.).

Un passage à la mairie ou une consultation du site service-public.fr permet de lever les doutes.

A noter que pour les piscines inférieures à 10m2, les règles administratives sont moins contraignantes. Par exemple, il n’y a plus de déclaration préalable à faire, vous faites simplement une déclaration de travaux simplifiés, ce qui signifie que vous n’aurez pas de délai à attendre pour démarrer votre projet de piscine.

Stéphane Hingue – Presqu’île Piscine

3. Préparer votre budget

Le coût d’un projet piscine varie selon le type de bassin, les équipements choisis, et les travaux annexes. Il est important d’anticiper à la fois l’investissement initial et les frais à long terme.

Les postes principaux de dépense

Terrassement et préparation du sol

Construction ou installation de la piscine

Système de filtration, pompe à chaleur, couverture

Margelles, plage, local technique, éclairage

Les coûts récurrents à ne pas négliger

Produits d’entretien, électricité, eau

Éventuelle maintenance ou rénovation

Assurances et fiscalité, notamment la taxe d’aménagement

Une estimation réaliste vous évitera les mauvaises surprises et permettra d’adapter votre projet à vos moyens.

4. Choisir les bons professionnels

Un projet piscine réussi repose en grande partie sur le choix des interlocuteurs.

A qui faire appel ?

Selon l’envergure du projet, vous pouvez solliciter :

Un pisciniste pour la conception et la réalisation globale

Un architecte pour intégrer le bassin dans un projet paysager plus large

Des artisans spécialisés (terrassier, électricien, plombier, etc.) pour des tâches ciblées

Comparer les offres

Demandez plusieurs devis détaillés, comparez les garanties proposées, notamment la garantie décennale, et vérifiez les labels (FPP, Qualibat…). La transparence et l’expérience sont deux critères essentiels.

5. Planifier les travaux

Une fois les choix validés et le budget défini, vient le moment d’organiser le chantier.

Les grandes étapes

Validation du projet et démarches administratives

Préparation du terrain : terrassement, fondations

Pose du bassin et raccordements techniques

Finitions, tests, mise en eau

Quelle est la bonne période pour construire ?

L’idéal est de débuter à la fin de l’hiver ou au tout début du printemps. Cela permet de finaliser le projet avant l’été et de profiter pleinement de la belle saison.

Anticiper les délais d’installation

La durée d’installation dépend du type de piscine choisi :

Piscine sur mesure : maçonnée avec liner

Piscine en coque : rapidité dans la réalisation de la piscine

Mais également de la période choisie. Si vous souhaitez réaliser votre projet de piscine en période de forte demande, les délais seront forcément plus longs.

A noter :

Les autorisations de mairie constituent la phase la plus longue (environ 1 mois) du projet. Pour les Bâtiments de France, c’est 2 mois.

4 mois minimum sont nécessaires pour le traitement de votre projet auprès d’un pisciniste. Ce qui signifie que si vous voulez votre piscine pour juillet, il faudra contacter votre pisciniste en mars.

Stéphane Hingue – Presqu’île Piscine

6. Anticiper l’entretien et la vie avec une piscine

Une piscine, même bien conçue, demande un minimum d’entretien pour rester agréable et sécurisée.

Le matériel de base

Prévoir un robot nettoyeur, un système de filtration efficace et les produits d’entretien adéquats est essentiel.

Il existe aujourd’hui des solutions automatisées ou connectées qui simplifient grandement la gestion quotidienne.

Penser durable et responsable

Optimiser la consommation d’eau, limiter l’usage de produits chimiques, installer une pompe à vitesse variable ou une couverture thermique : autant de gestes qui réduisent l’impact écologique de votre piscine, tout en vous faisant économiser sur le long terme.

Préparer un projet piscine est une aventure passionnante, mais elle demande rigueur, méthode et anticipation.

En définissant clairement vos besoins, en respectant les contraintes de votre terrain, en maîtrisant votre budget et en vous entourant des bons professionnels, vous mettez toutes les chances de votre côté pour faire de votre piscine un véritable atout, aussi esthétique que fonctionnel.

Plus d’info dans le podcast De la Cave au Grenier disponible sur toutes vos plateformes d’écoute