Les toitures végétales que l’on voit fleurir en ville suscitent une grande curiosité. Des études menées en Europe depuis les années 80 montrent que les toitures végétales, outre leur aspect esthétique vert, ont un impact fort sur la protection de la biodiversité et de l’environnement en milieu urbain et sur la qualité de l’air et l’atténuation des îlots de chaleur urbaine.
Qu’est-ce qu’une toiture végétalisée ?
Vous avez envie d’ajouter des plantes dans votre vie ? C’est exactement ce à quoi sert le toit végétalisé ! Plus qu’un jardin dans la ville, le toit vert offre un impact positif pour la biodiversité, améliore le confort intérieur des occupants et prolonge la durée de vie du bâtiment. Un geste concret pour l’environnement !
On recense 2 types de toitures végétales :
Toiture végétalisée extensive
Légère et facile à réaliser, la végétalisation de toiture extensive est idéale pour les budgets serrés. Elle comporte de la mousse et des plantes grasses, dont l’entretien est minime. Ces plantes résistent bien à la sécheresse et à la chaleur, tout en absorbant l’humidité.
Toiture végétalisée intensive
Un véritable jardin sur votre toit ! On y trouve de l’herbe, des végétaux mais aussi des arbustes voire même des arbres. Si vous voulez ce type de toit, il faudra une construction très solide ! On compte plus de 200 kg par m². Cette toiture nécessite un entretien bien plus important ainsi que l’installation d’un système d’arrosage automatique.
Toiture végétale : les avantages
En plus de son aspect esthétique, le principal avantage de la toiture végétalisée est sa fonction isolante. Ce type de toit offre une excellente isolation thermique et acoustique. Parfait pour économiser de l’énergie tout en améliorant le confort de votre logement.
Les toits végétaux participent à la réduction des émissions de CO², améliorent la qualité de l’air et favorisent la biodiversité urbaine en accueillant insectes et oiseaux en ville.
Par ailleurs, le toit vert absorbe les précipitations et limite l’écoulement des eaux pluviales. En moyenne, il stocke 30 litres d’eau par m² !
Enfin, les toits recouverts de plantes prolongent la durée de vie des bâtiments tout en leur apportant de la valeur.
Toiture végétale : les inconvénients
Malgré tous ses avantages, le toit végétalisé possède quelques inconvénients.
Par exemple, les toitures végétalisées intensives nécessitent un fort entretien, du fait du développement de mauvaises herbes. Elles représentent un investissement important, de la création à l’entretien.
L’accès au toit peut également être compromis, ce qui rend l’entretien plus difficile et surtout, cela peut vous empêcher de détecter et de réparer des fuites.
Comment faire une toiture végétalisée ?
Le support porteur
Pour faire une toiture végétalisée, il faut d’abord choisir le bon élément porteur. Il peut être en acier, en béton ou en bois, mais il faut surtout qu’il supporte le poids de la toiture végétalisée : entre 80 et 250 kg/m², en fonction du type de végétalisation souhaité.
L’inclinaison
Vous pouvez faire un toit vert plat ou incliné. Les cas standards visés par les Règles Professionnelles pour les Toitures et Terrasses végétalisées vont jusqu’à 20%. Néanmoins, les pentes jusqu’à 100% sont possibles, sous réserve d’une étude technique spécifique.
La localisation
Évidemment, la localisation et l’exposition de votre toit doivent être prises en compte. Une toiture végétale à Brest n’a pas les mêmes besoins qu’une toiture à Biarritz !
La durée d’ensoleillement, la fréquence et la densité des précipitations sont des critères qui feront varier le choix des végétaux et des éléments du toit (système d’irrigation automatique, par exemple).
Le complexe isolant
L’isolation de la toiture végétalisée fait partie de ses principaux bénéfices. La toiture verte peut s’installer sur tout type d’isolant : laine de roche, laine de verre, polystyrène extrudé… L’isolant est généralement posé de façon traditionnelle, en dessous d’une couche étanche.
L’étanchéité
Un support d’étanchéité devra être disposé sur le support porteur, et un revêtement d’étanchéité sera placé sur l’isolant. On peut également ajouter une couche anti-percement, afin que le support résiste à la pénétration des racines des végétaux.
Le drainage
L’eau de pluie doit être dirigée vers les systèmes d’évacuation des eaux pluviales et vers les gouttières. Le type de couche drainante sera choisi selon la résistance du support porteur, la nature du substrat et la pente du toit.
L’entretien d’une toiture végétalisée
Les surfaces végétalisées nécessitent un entretien spécifique. Qu’elles soient au sol ou sur votre toit, vos plantes ont besoin d’être chouchoutées ! Un entretien régulier permet d’assurer la longévité de l’ouvrage et surtout, de conserver ses propriétés environnementales et techniques.
On distingue plusieurs périodes d’entretien du toit végétal :
1. Avant réception de l’ouvrage
On appelle cela l’entretien de parachèvement, qui favorise l’enracinement des plantes dans le substrat. Cela fait partie des travaux, l’entretien est ainsi à la charge de l’artisan.
2. Après réception de l’ouvrage
C’est désormais à vous de gérer l’entretien de votre toit. Cette période de confortement est nécessaire pour obtenir un taux de couverture végétale d’au moins 80%. Quelques exemples d’opérations d’entretien :
- désherbage
- taille des plantes
- fertilisation
- remplacement des plantes
- enlèvement des déchets
3. Entretien courant
Une fois les premiers mois passés, la toiture végétale n’a besoin que d’un faible entretien. Le but est de conserver un taux de couverture supérieur ou égal à 80%. Vous aurez simplement besoin de désherber et de fertiliser, sans oublier de vous assurer de la bonne étanchéité du toit et de contrôler le système d’évacuation des eaux.
Pour en savoir plus sur l’installation d’une toiture végétalisée, venez rencontrer nos professionnels lors du prochain salon Viving près de chez vous !